Alexander C. Stark

Ce samedi matin, je m’étais levé assez tard, j’avais pris un petit déjeuner copieux, puis j’avais terminé un dossier que je devais finir pour le travail. J’étais en congé pour Pâques, mon patron m’en avait accordés pour la 1ère fois et j’avais donc 4 jours de repos. J’étais étonné que ça soit arrivé, mais j’étais content de pouvoir en profiter pour avoir du temps pour moi, pour réfléchir, savoir ou j’allais, ce que je voulais faire. Il faut dire que mon travail me prenait assez l’esprit, donc je ne n’avais pas trop le temps de penser à tout ça.
Sam, mon chat, était venu sur mes genoux alors que je regardais vite fais la télévision. Ce chat était un de mes seuls compagnons, toujours fidèle. Il n’était pas un de ses chats qui miaule sans raison, ou qui se font les griffes sur les canapés. Sam était tout ce qui avait de plus agréable comme animal de compagnie. Il était tout noir, avec des yeux verts. Je me levais afin de lui donner à manger, car il n’avait pas encore eu son repas. J’ouvris le placard et versais une petite quantité de croquette dans sa gamelle, et il ne tarda pas une seconde à plonger la tête dans sa gamelle. Alors que je posais le paquet de croquette, mon regard se perdit à travers la fenêtre : Mystic Falls. J’étais dans cette ville depuis un moment, mais je n’avais pas trop pris le temps de me faire des contacts. Je devais rester assez distant avec les gens, mais cette solitude me pesait certain moment. Je me demandais si je pouvais gérer cette situation, avec des personnes proches dans ma vie.
Je décidais donc d’aller manger en ville, je ne savais pas trop pourquoi j’avais eu cette élan de motivation. Le fait d’avoir du temps, peut-être. Quoiqu’il en soit j’avais pris ma douche vers 11h30, et vers midi passé, je jetais un œil pour voir le temps. Entre temps, j’avais fait la vaisselle de la veille. Il faisait un peu gris mais le ciel semblait se dégager timidement. Je pris mon manteau, un peu d’argent, mon portable et je franchis le pas de la porte en prenant soin de fermer mon appartement derrière moi. Je me retrouvais dans le couloir dont le sol était en moquette bleu, et les murs blancs. Je descendis l’escalier. Je ne prenais que très rarement l’ascenseur, même si j’étais au 2eme étage. Je croisai un locataire de l’immeuble, il me salua, je lui répondis. Inutile de vous dire que je ne connaissais que quelques visages des gens de mon immeuble. Arrivé en bas, j’ouvrir la porte vitrée, donc l’armature était en acier solide.
Il faisait assez bon. Je descendis les quelques marches et je pris vers la droite, ou se situais le restaurant Mystic Grill. Je passais très souvent devant, mais je n’y mangeais que très rarement. La plupart du temps, je mangeais à mon travail, il y avait un self. Ce Mystic Grill avait un air de restaurant de quartier : une ambiance assez détendue, une place qui repose, un personnel sympathique, le repas devait être correct pour le prix. En résumé, un restaurant plaisant si on veut un peu être tranquille, en mangeant calmement. Je marchais donc en descendant la rue. Il y avait peu de gens dans la rue. Comme à mon habitude, je regardais les vitrines à ma droite en esquivant les piétons qui venaient dans ma direction.
Au bout de quelques minutes, j’arrivai devant la porte du restaurant : la façade était assez petite, le restaurant devait surement s’enfoncer dans le bâtiment. 2 tables d’extérieur se situaient à droite et à gauche de l’entrée, avec des chaises jaunes en fer. Je jetais un œil sur la pancarte en ardoise situé droite de la porte, où il était écrit en craie de temps en temps des plats du jour. Je poussais la porte et la chaleur du restaurant m’envahie, une sensation agréable. La pièce, étant profonde et large. Les tables, chaises, étaient faites en bois. L’éclairage était très tamisé, ce qui donnait une ambiance agréable, reposant. Trois tables étaient occupées : une par un couple de personnes âgées, un homme seul, sûrement en pose de midi, et l’autre par une famille, dont l’enfant devait avoir entre 10 et 12 ans. Un serveur vînt à ma rencontre il était habillé en noir, avec un tablier, le tout inspirant la confiance et le sérieux.

- Bonjour, vous êtes seul ?
- Oui , lui répondis-je.
- Prenez celle qui vous voulez.
Il me montra les tables libres d’un mouvement du bras avec un sourire. Je pris place à une table pour 4, ou les sièges étaient des sortes de banc en bois, avec des rembourrages en cuir. Un instant après le même serveur m’apporta la carte en me demandant si je voulais un apéritif. Je ne prenais pas souvent des apéritifs, mais je le dis, cette fois.
- Une manzana s’il vous plaît.
- Très bien. répondit-il avec le sourire. Et il fit demi tour.

Je me plongeai donc dans l’étude de la carte...



(c) fiche par ocean lounge

Alexander C. Stark

Alors que j’étais concentré à étudier les menus de la carte, le restaurant se rempli à une vitesse incroyable. Je pensais que j’allais avoir un moment de tranquillité, mais ce n’était pas le cas. Je ne perdis pas ma bonne volonté néanmoins, et je replongeais dans l’étude de la carte. Le brouhaha avait remplacé le calme que j’avais trouvé en rentrant dans le restaurant.
D’un coup, j’entendis une voix très proche de moi, je levais donc la tête, surpris. Il s’agissait du serveur qui m’avait tantôt accueilli, et à côté de lui une charmante jeune femme, qui devait avoir plus ou moins 25 ans. Le serveur me demanda s’il pouvait installer la jeune fille à ma table, je répondis oui.
Elle s’asseya en face de moi, elle était vêtue d ‘une très jolie robe rouge. Elle respirait la confiance et semblait... innocente. Puis, sans m’en douter, elle s’excusa. Cela me fit sourire, inconsciemment.
« Ne vous excusez pas voyons, ce n’est pas de votre faute. Et puis j’aurais pu avoir une compagnie bien pire que vous. Alexander Stack, enchanté. »
Je ne voulais pas lui paraître désagréable, je décidai donc de lui remplir son verre d’eau.
« Je vous sers ? » proposais-je avec le sourire. Je la regardais dans les yeux d’un bleu resplendissant en espérant qu’elle accepte. Son parfum m’était arrivé jusqu’au nez, il avait une senteur fruitée et aussi un peu la vanille, je crois.


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